Publié le 11 mars 2024

Contrairement à l’idée qu’il faut « penser » sa guérison, la libération des blocages émotionnels profonds passe avant tout par le corps. Cet article révèle comment notre système nerveux stocke les traumatismes et propose des techniques psycho-corporelles (tapping, souffle, dialogue intérieur) pour rétablir un sentiment de sécurité interne. Le but n’est pas de forcer le lâcher-prise, mais de permettre au corps de raconter son histoire et de libérer en douceur ce qui a été figé.

Ce sentiment d’être bloqué, comme si un frein à main invisible était serré en permanence. Cette fatigue chronique que le sommeil ne répare pas, ces douleurs qui errent sans diagnostic clair, ou cette anxiété qui monte sans crier gare. Si ces situations vous sont familières, il est probable que votre corps essaie de vous dire quelque chose de profondément important. On vous a sans doute conseillé de « lâcher prise », de « penser positif » ou d’analyser vos problèmes. Mais quand le corps crie son malaise, ces injonctions sonnent souvent creux et peuvent même devenir culpabilisantes.

La vérité, c’est que les mots ne suffisent pas toujours. Les expériences difficiles, les chocs émotionnels et les traumatismes, même très anciens, ne s’évaporent pas. Ils s’inscrivent dans notre biologie, dans nos muscles, dans notre posture et dans les réactions automatiques de notre système nerveux. Le corps n’oublie pas. Il devient le gardien silencieux d’histoires que notre esprit conscient a parfois préféré mettre de côté pour survivre.

Et si la clé n’était pas dans votre tête, mais dans la mémoire de votre corps ? Si chaque symptôme était en réalité un message, une tentative maladroite mais bienveillante de votre système nerveux pour vous protéger ? Cet article vous propose d’emprunter une autre voie : celle du dialogue corporel. Un chemin respectueux et sécurisant pour décoder le langage de vos sensations, comprendre l’origine de vos blocages et, enfin, utiliser des outils concrets et doux pour permettre à l’énergie figée de circuler à nouveau. Nous n’allons pas faire la guerre aux symptômes, nous allons apprendre à les écouter pour retrouver votre vitalité et votre joie de vivre.

Ce guide est structuré pour vous accompagner pas à pas dans cette exploration. Vous découvrirez d’abord comment le corps exprime les émotions non dites, avant d’explorer des techniques pratiques et accessibles pour initier ce processus de libération en toute sécurité.

Votre mal de dos chronique cache-t-il une vieille colère ? Comprendre le langage des somatisations

La somatisation est souvent perçue négativement, comme si le corps trahissait l’esprit. En réalité, c’est un langage. Lorsqu’une émotion est trop intense pour être traitée consciemment ou que l’exprimer semble dangereux, le corps prend le relais. Il ne s’agit pas d’une faiblesse, mais d’un mécanisme de survie sophistiqué. Une tension dans la nuque, des migraines récurrentes, un estomac noué : chaque symptôme sans cause médicale évidente peut être la voix d’une émotion refoulée. La colère peut se loger dans les mâchoires et le dos, la tristesse dans la poitrine, la peur dans le ventre. Le corps devient une archive vivante de notre histoire émotionnelle.

Cette conversion de la détresse psychique en douleur physique est orchestrée par notre système nerveux autonome. La théorie polyvagale du Dr Stephen Porges nous enseigne que notre corps évalue en permanence l’environnement pour détecter le danger ou la sécurité. Face à une menace perçue (qui peut être un souvenir réactivé), il peut déclencher une réponse de combat, de fuite, ou, si celles-ci sont impossibles, une réponse de figement ou d’effondrement. Ces états, s’ils deviennent chroniques, créent des tensions musculaires et des dérèglements internes qui se manifestent en symptômes. Il existe en effet 3 voies de réponses du système nerveux autonome qui expliquent ces réactions complexes.

Mais le corps n’est pas qu’un réceptacle de douleurs. Comme le souligne un concept clé de la psychologie, il exprime aussi le positif. Les papillons dans le ventre avant un rendez-vous joyeux ou la chaleur qui emplit la poitrine en présence d’un être cher sont aussi des somatisations. Apprendre à écouter son corps, c’est donc réapprendre à décoder toute la palette de ses messages, agréables comme désagréables, pour mieux se comprendre.

Votre plan d’action pour dialoguer avec votre symptôme

  1. S’installer confortablement et porter son attention bienveillante sur la zone douloureuse ou tendue.
  2. Poser intérieurement la question à cette sensation : « De quoi essaies-tu de me protéger en te manifestant ainsi ? ».
  3. Écouter sans jugement les sensations, images, mots ou souvenirs qui émergent, même s’ils semblent sans rapport.
  4. Demander ensuite : « Quel besoin non-exprimé ou quelle émotion non vécue représentes-tu ? ».
  5. Remercier le symptôme pour son message protecteur avant même de chercher une solution pour le soulager.

L’origine des blocages : traumatismes, émotions refoulées, croyances

Nos blocages ne naissent pas de nulle part. Ils sont les cicatrices d’expériences qui ont dépassé notre capacité d’adaptation à un moment donné. On peut les classer en trois grandes catégories interdépendantes : les traumatismes, les émotions refoulées et les croyances limitantes. Un traumatisme n’est pas seulement un événement majeur et objectivement horrible ; c’est toute expérience qui a submergé notre système nerveux, le laissant dans un état d’impuissance et de figement. Cela peut aller d’un accident à une humiliation publique dans l’enfance.

Quand un événement est trop intense, l’émotion associée (peur, honte, colère) n’est pas « traitée ». Elle est encapsulée, mise de côté pour permettre la survie. C’est ce qu’on appelle une émotion refoulée. Elle ne disparaît pas ; elle reste stockée dans le corps sous forme d’énergie, attendant une occasion de se manifester. Cette énergie peut resurgir des années plus tard sous forme d’anxiété inexpliquée, de réactions disproportionnées ou de symptômes physiques.

Enfin, suite à ces expériences, notre « enfant intérieur », dans sa logique de survie, tire des conclusions pour éviter de souffrir à nouveau. Ces conclusions deviennent des croyances limitantes inconscientes. Une étude de cas simple illustre ce processus : un enfant rejeté par ses camarades peut ressentir une honte intense et prendre une « décision » de survie : « Pour être en sécurité, je dois être invisible ». À l’âge adulte, cette croyance, devenue totalement inconsciente, se traduira par une difficulté à prendre sa place, à parler en public ou à demander une augmentation, sans comprendre pourquoi. Le blocage actuel est piloté par une décision de protection prise des décennies plus tôt.

Même des années après, le traumatisme peut encore piloter votre vie : reconnaître les signaux d’alerte

Le temps ne guérit pas toutes les blessures, surtout celles que le corps a gardées en mémoire. Un traumatisme non résolu peut continuer à influencer nos réactions, nos relations et notre perception du monde, même des décennies plus tard. C’est ce qu’on appelle la mémoire corporelle ou implicite. Le corps se souvient de ce que l’esprit a parfois oublié. Une étude de cas célèbre en psycho-traumatologie est celle d’un homme né à Berlin en 1944 qui, toute sa vie, a ressenti une terreur panique inexpliquée en s’allongeant sur le dos. Il n’avait aucun souvenir conscient des bombardements nocturnes qu’il a vécus bébé, mais son corps, lui, avait associé la position couchée à un danger de mort imminent.

Reconnaître l’emprise d’un ancien traumatisme passe par l’observation de signaux d’alerte souvent subtils :

  • L’hypervigilance : être constamment sur le qui-vive, sursauter au moindre bruit, scanner en permanence son environnement à la recherche d’un danger potentiel.
  • Les réactions émotionnelles disproportionnées : une remarque anodine qui déclenche une rage intense ou une crise de larmes, signe qu’elle a touché une blessure ancienne non cicatrisée.
  • L’évitement : éviter systématiquement certaines situations, lieux ou personnes qui, inconsciemment, rappellent le traumatisme originel.
  • La dissociation ou anesthésie affective : se sentir coupé de son corps, de ses émotions, avoir l’impression de vivre sa vie comme dans un film, ou ne rien ressentir là où l’on « devrait » ressentir quelque chose.
Femme assise regardant par la fenêtre avec posture tendue révélant l'hypervigilance post-traumatique

Ces états ne sont pas des défauts de caractère. Ils sont la conséquence directe d’un système nerveux qui est resté bloqué en mode « danger ». Comme l’explique le Dr Stephen Porges, nous possédons un « radar » inconscient, la neuroception, qui évalue en permanence le niveau de sécurité. Chez une personne traumatisée, ce radar est déréglé et perçoit des menaces là où il n’y en a pas. Selon ses travaux, la neuroception est un processus inconscient qui mesure le risque en permanence, expliquant pourquoi on peut se sentir en danger sans savoir pourquoi.

Le « tapping » pour les nuls : comment calmer une angoisse ou une colère en quelques minutes avec vos doigts

Face à une vague d’angoisse ou un pic de colère, le mental est souvent impuissant. L’EFT (Emotional Freedom Techniques), ou « tapping », est une technique psycho-corporelle étonnamment simple et efficace qui permet de court-circuiter la réaction de panique. Elle agit directement sur le système nerveux en envoyant des signaux de calme au cerveau via la stimulation de points d’acupuncture. C’est une manière de dire à son corps : « Même si je ressens cette émotion intense, je suis en sécurité ici et maintenant ».

Le principe est de se concentrer sur l’émotion ou la sensation physique désagréable tout en tapotant doucement avec le bout des doigts une série de points spécifiques sur le visage et le torse. Cette double action – focus sur le problème et stimulation apaisante – permet de « débrancher » la réponse de stress associée au souvenir ou à la pensée anxiogène. Des études cliniques ont montré l’impact physiologique de cette pratique, mesurant par exemple une réduction du cortisol (l’hormone du stress) de 43% après une séance.

Voici un protocole de base que vous pouvez utiliser n’importe où pour calmer une montée d’anxiété :

  1. Identifier et Évaluer : Prenez conscience de votre anxiété. Sur une échelle de 0 (calme total) à 10 (panique intense), quelle est son intensité ?
  2. Préparation : Tapotez doucement le « point karaté » (la tranche de la main) tout en répétant trois fois : « Même si je ressens cette anxiété, je m’accepte totalement et profondément ».
  3. La Séquence : Tapotez environ 7 fois chacun des points suivants tout en répétant une phrase de rappel simple comme « cette anxiété » : sommet de la tête, début des sourcils (côté nez), coin de l’œil, sous l’œil, sous le nez, creux du menton, sous les clavicules, et sous le bras (à hauteur de la poitrine).
  4. Réévaluation : Prenez une grande inspiration. Réévaluez l’intensité de votre anxiété de 0 à 10. Si elle est encore présente, recommencez une ou deux rondes jusqu’à ce que le score soit proche de zéro.

Respirez pour pleurer, criez pour vous libérer : comment le souffle et la voix peuvent débloquer les émotions

Le souffle est le pont le plus direct entre notre conscience et notre système nerveux autonome. Modifier volontairement notre respiration est l’un des moyens les plus puissants pour changer notre état interne. Mais toutes les respirations ne se valent pas. Si les techniques calmantes (respiration lente, cohérence cardiaque) sont excellentes pour gérer le stress quotidien, elles peuvent être insuffisantes pour déloger des émotions profondes et figées. Pour cela, il faut parfois oser des respirations plus « activatrices ».

Certaines approches de Breathwork (travail par le souffle), comme la dynamique émotionnelle exprimée, utilisent des techniques qui augmentent temporairement l’énergie dans le corps. Le but n’est pas de se calmer tout de suite, mais de rendre l’émotion stockée suffisamment « accessible » pour qu’elle puisse enfin être traversée et libérée. Cela peut se manifester par des pleurs, des tremblements ou une envie de crier. Loin d’être des signes de faiblesse, ces manifestations sont des décharges physiologiques nécessaires à la libération de l’énergie traumatique figée. C’est souvent dans ces moments que l’on pleure « sans raison », le corps relâchant simplement une tristesse qu’il gardait depuis des années.

Personne debout sur une colline au lever du soleil, bouche ouverte dans un cri libérateur silencieux

La voix est une extension du souffle. Une gorge serrée ou une voix faible sont souvent des « cuirasses musculaires » liées à des émotions non-dites. Réintroduire la vibration dans le corps par le son est une méthode incroyablement libératrice. Il ne s’agit pas de chanter juste, mais de laisser le son sortir. Le tableau suivant montre une progression simple pour réapprivoiser sa voix et son effet sur le système nerveux.

Niveau Technique Effet sur le système nerveux
Débutant Soupirs sonores Activation douce du nerf vague
Intermédiaire Humming (fredonnement) Vibration qui masse le nerf vague
Avancé Expression vocale libre Décharge complète du système sympathique

Libérer la colère ou la tristesse : le protocole pour laisser partir les émotions lourdes

Une fois qu’une émotion est devenue accessible grâce au souffle ou au dialogue corporel, comment la traverser sans être submergé ? L’erreur commune est de vouloir s’en débarrasser. La clé est au contraire de lui donner l’espace d’exister, en toute sécurité. Une émotion est une énergie qui demande à circuler. Si on la bloque, elle stagne. Si on la laisse nous envahir sans cadre, elle submerge. Le but est de devenir un canal, pas une éponge.

La neuroscientifique Jill Bolte Taylor nous offre une perspective éclairante : elle explique qu’au niveau purement physiologique, une émotion est une vague biochimique qui ne dure que 90 secondes. Si elle persiste, c’est que notre mental la relance en boucle en y « raccrochant » une histoire, des jugements, des peurs. Le travail de libération consiste donc à rester présent à la sensation physique de l’émotion pendant ces fameuses 90 secondes, sans alimenter le récit mental qui l’accompagne. C’est un entraînement à la présence pure.

Pour vous guider dans ce processus, vous pouvez utiliser le protocole simple « A.V.E.C. », qui structure l’accueil de l’émotion en quatre étapes claires et sécurisantes :

  • Accueillir : Cesser de lutter. Simplement nommer ce qui est là, sans jugement. « Ok, je reconnais que je ressens une immense tristesse en ce moment. »
  • Valider : Donner à l’émotion le droit d’exister. C’est une étape cruciale pour l’enfant intérieur qui n’a pas eu le droit d’exprimer ce qu’il ressentait. « Tu as le droit d’être là. Ta présence est légitime. »
  • Explorer : Devenir curieux. Où cette émotion se loge-t-elle dans mon corps ? Est-ce une boule dans la gorge ? Un poids sur la poitrine ? Quelle est sa couleur, sa texture, sa température ? Cette exploration ramène l’attention sur le ressenti et la sort du mental.
  • Canaliser : Une fois l’émotion bien identifiée, choisir consciemment un exutoire pour la laisser sortir. Pour la tristesse, pleurer dans un coussin. Pour la colère, taper sur un matelas, déchirer du papier ou écrire une lettre de rage (sans jamais l’envoyer).

Le pardon n’est pas un cadeau que vous faites, c’est une chaîne que vous brisez : la clé de la libération

Le pardon est l’un des concepts les plus mal compris de la guérison émotionnelle. Il est souvent présenté comme une obligation morale, un cadeau que l’on ferait à celui qui nous a blessé. Cette vision est non seulement erronée, mais elle peut être profondément invalidante pour une personne qui n’est pas prête. Forcer le pardon quand la colère et la douleur sont encore vives est une violence que l’on s’inflige à soi-même. Le véritable pardon thérapeutique n’a rien à voir avec l’autre.

Le pardon est un acte unilatéral et interne qui ne nécessite ni contact ni absolution de l’autre ; il s’agit de récupérer son énergie pour soi.

– Concept clé de libération émotionnelle, Psychologie du pardon thérapeutique

Pardonner, dans ce contexte, signifie cesser de donner son pouvoir et son énergie vitale à l’événement ou à la personne du passé. C’est un acte d’égoïsme sacré. C’est décider que notre bien-être présent est plus important que notre ressentiment passé. Cela ne veut pas dire excuser l’acte, l’oublier, ou se réconcilier. Cela veut dire couper le lien énergétique qui nous maintient attaché à la souffrance. C’est briser la chaîne qui nous relie au passé pour pouvoir enfin avancer librement.

Pour beaucoup, le chemin vers ce type de pardon passe d’abord par l’expression pleine et entière de la colère. On ne peut pas pardonner ce qui n’a pas été ressenti. Pour ceux qui sentent que le « pardon » est une étape encore trop lointaine, un rituel de restitution symbolique peut être extrêmement puissant. Il permet de vivre et de libérer la charge émotionnelle sans aucun contact avec la personne concernée :

  1. Écrire une lettre de rage : Sur papier, sans filtre, exprimez toute la colère, la douleur, l’injustice. Personne ne la lira.
  2. Ne JAMAIS envoyer la lettre : Son but est de sortir l’émotion de votre système, pas de communiquer avec l’autre.
  3. Choisir un rituel de destruction : Brûlez la lettre en toute sécurité, ou déchirez-la en mille morceaux et jetez-les dans un cours d’eau.
  4. Visualiser la libération : Pendant la destruction, visualisez le poids émotionnel, la charge énergétique qui s’envole avec la fumée ou part avec l’eau.
  5. Terminer par un soin : Après cette décharge intense, offrez-vous un acte de douceur : un bain chaud, une marche en nature, un thé réconfortant.

À retenir

  • Votre corps n’est pas votre ennemi : les symptômes (douleurs, angoisses) sont des messages protecteurs de votre système nerveux.
  • La sécurité avant tout : avant de chercher à « libérer » une émotion, il est crucial de créer un état de sécurité interne pour que le corps accepte de relâcher sa garde.
  • Des outils concrets existent : le tapping, le souffle et le dialogue corporel sont des voies d’accès directes pour dénouer en douceur les émotions figées.

Reiki et émotions : comment cette pratique peut-elle devenir votre ancre dans la tempête ?

Dans ce voyage de libération émotionnelle, il est essentiel d’avoir des pratiques qui ramènent de la douceur et restaurent le sentiment de sécurité. Le Reiki, une approche énergétique japonaise par imposition des mains, peut jouer ce rôle d’ancre. Contrairement aux techniques activatrices comme le Breathwork, le Reiki agit comme un baume, apportant une énergie douce et chaleureuse qui aide le système nerveux à passer du mode « survie » (sympathique) au mode « sécurité et réparation » (parasympathique).

L’une des théories psycho-corporelles les plus parlantes est celle des « cuirasses musculaires » de Wilhelm Reich. Il postulait que les émotions refoulées créent des tensions chroniques dans certaines zones du corps (gorge, plexus, diaphragme…), formant de véritables armures qui bloquent la circulation de l’énergie vitale. Le Reiki, en apportant une chaleur douce et une attention bienveillante à ces zones, peut aider à « faire fondre » progressivement ces tensions. Il ne force rien ; il invite simplement les muscles à se détendre, permettant aux émotions encapsulées de remonter à la surface et de se libérer en douceur.

Même sans être initié, vous pouvez utiliser le principe de l’auto-imposition des mains pour vous apaiser. Le simple fait de poser vos mains chaudes sur une zone de tension envoie un puissant message de sécurité à votre cerveau. Voici un protocole simple d’auto-soin inspiré du Reiki :

  • Pour la tristesse ou le cœur lourd : Posez vos deux mains sur votre poitrine, au niveau du cœur. Respirez profondément pendant 5 minutes en imaginant que votre souffle passe à travers vos mains.
  • Pour l’angoisse ou le plexus noué : Placez vos mains sur votre plexus solaire (juste sous le sternum). Visualisez une lumière dorée et chaude qui émane de vos paumes et détend la zone.
  • Pour la colère ou la « tête pleine » : Une main sur le front, l’autre sur le ventre. Sentez la connexion entre votre pensée et votre centre, équilibrant l’énergie.
  • Pour la peur et le sentiment d’insécurité : Placez vos mains dans le bas de votre dos, au niveau des reins, siège de l’énergie vitale et de l’ancrage.

Commencer ce chemin ne requiert pas un grand bond, mais un premier pas doux et conscient. L’étape suivante consiste à choisir une des pratiques décrites et à l’expérimenter avec curiosité et bienveillance, ne serait-ce que cinq minutes aujourd’hui.

Rédigé par Sophie Fournier, Sophie Fournier est thérapeute psycho-corporelle, formée aux approches de la Somatic Experiencing et de la libération des traumas depuis 8 ans. Elle se spécialise dans le dialogue avec la mémoire du corps pour dénouer les blocages émotionnels profonds.